les 4 saisons

HIVER

C'EST L'HIVER

Si les températures sont encore douces pour la saison, mieux vaut ne pas tenter le diable et rentrer, tant qu'il est encore tant, les légumes les plus frileux de votre potager. Une gelée est si vite arrivée! Les courges et les potirons, aux dimensions parfois impressionnantes, doivent ainsi être mises prestement à l'abri, si ce n'est déjà fait. Ces beaux fruits généreux, joufflus à souhait, ne supportent pas la moindre incursion du thermomètre en dessous de 0°C et il serait tout de même dommage de les perdre, après avoir passé des mois à les regarder grossir. La plupart se conservent très bien avec une mention spéciale pour la Musquée de Provence et surtout la courge de Siam (Cucurbita ficifolia ou «courge à feuille de figuier») qui peut se garder deux ans sans broncher. De quoi, se régaler de soupes, purées, beignets et même confitures pendant les longs mois d'hiver.

Ôter toute trace d'humidité

Pour mettre toutes les chances de votre côté, ramassez vos courges par temps sec en les exposant une journée au soleil (ça tombe bien: le week-end s'annonce plutôt beau!) puis essuyez-les avec un chiffon pour ôter tout trace d'humidité en prenant soin de les manipuler délicatement, car elles sont sensibles au choc. Stockez-les ensuite dans un local sec, hors gel et bien aéré en les posant sur des cagettes en bois, par exemple. 

Navets, céleris-raves et betteraves rouges n'aiment pas non plus passer l'hiver à la belle étoile. Leur conservation est toutefois plus délicate que celle des courges. Pour éviter qu'ils ne flétrissent et perdent toute leur eau, vous placerez les racines par couches successives sans qu'elles se touchent dans une caisse remplie de sable mélangé à du terreau qui sera entreposée à la cave ou au cellier, à l'abri de la lumière. En coupant les fanes (que vous mettrez au compost), veillez à ne pas endommager le collet quitte à laisser dépasser «le vert» d'un centimètre. Là encore, toute blessure est préjudiciable à la qualité de la conservation.

Paille et feuilles mortes entre les rangs

Un peu plus rustiques, les carottes peuvent rester en pleine terre mais uniquement dans les régions du littoral atlantique ou méditerranéen où les hivers sont particulièrement doux, et à condition de les protéger par un voile d'hivernage et/ou une épaisse couche de paille et de feuilles mortes déposée entre les rangs. Le sol doit également être léger et drainant, ce qui fait beaucoup de «si»... Ailleurs, la prudence commande de les arracher sans tarder et de les stocker avec le même dispositif qu'indiqué précédemment.

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